La mesure d’austérité que constitue l’accord Agirc-Arrco représente une réelle source de mécontentements et de débats chez plusieurs acteurs sociaux en France. Et pour cause, 6,1 milliards d’euros sont prévus d’être économisés d’ici 2020. Il s’agit d’une économie lourde de conséquences pour les retraités, les salariés, les cadres, mais aussi pour les veufs et les veuves touchant la pension de réversion.
Pouvoir d’achat affaibli
Les veufs sont exposés à une menace considérable de baisse de leur pouvoir d’achat. La perception de leur pension complémentaire de réversion est fortement touchée par cet accord Agirc-Arrco. Pour commencer, la date de versement sera décalée de sept longs mois à partir de l’année 2016. Ce versement aura désormais lieu tous les 1ers du mois de novembre, et non plus les 1ers du mois d’avril. Ainsi, non seulement la pension se fera attendre, mais elle sera également réétudiée et revalorisée en fonction de plusieurs facteurs tels que l’inflation. En effet, les pensions complémentaires de retraite feront l’objet d’une sous-indexation d’un point par rapport à l’inflation pour les trois prochaines années. Cette décision aura un effet considérable sur le train de vie des veufs en France.
Echappé belle
Il y a lieu de constater que les syndicats ont su sauver la mise aux veufs et veuves français car leur sort aurait pu être pire. L’âge minimum pour percevoir la réversion aurait pu être reculé à 60 ans pour l’Arrco, si elle est aujourd’hui à 55 ans. Le Medef n’a pas pu faire adopter cette loi et a donc dû y renoncer. Le taux de réversion a également failli être réduit à 55% s’il a été de 60% jusqu’ici. Un autre point sur lequel les veufs auraient pu être rudement touchés est la prise en compte de la durée du mariage pour la revalorisation de la pension. Le montant de cette dernière serait réduit à vue d’œil pour une grande partie des veufs si cette loi venait à être adoptée.