Du point de vue de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le système de retraite en France semble doté d’un optimiste presque exagéré, voire utopique. Elle se montre ainsi sceptique quant aux décisions et aux projets de loi du Conseil d’orientation des retraites (COR), de telle sorte qu’elle vienne à admettre qu’une réforme de ce système est d’autant plus impérative.
Des compromis à considérer
La France offre des conditions sociales très alléchantes à ses retraités. En effet, les retraités sont plus privilégiés en France que nulle part ailleurs en Europe. Par exemple, les citoyens français actifs peuvent partir tôt en retraite (à 62 ans), ce qui leur permet de percevoir une pension de vieillesse pendant une plus longue durée. Cela induit que les Français ont la plus longue période de retraite moyenne enregistrée par l’OCDE, celle-ci pouvant aller jusqu’à 27 ans. Le compromis est donc de reculer l’âge minimum de départ à la retraite, afin que les citoyens encore actifs aient une plus longue durée de cotisation pour la caisse de retraite. La décision revient tout de même à la France uniquement, sachant que cela pourrait engendrer le mécontentement des citoyens séniors.
Le strict nécessaire pour les retraités
L’OCDE estime que certains avantages accordés aux retraités de l’Hexagone sont superflus et devraient être supprimés en conséquence. Nous pouvons citer, entre autres, la majoration familiale octroyées depuis des générations aux familles nombreuses (au moins trois enfants). Le système français est alors sollicité par l’OCDE en ce qui concerne la gestion efficiente et efficace de ses ressources. En effet, les experts de cet organisme international ont conclu, après maintes études du cas français, que le système de retraite dans ce pays ne serait pas susceptible de rester pérenne s’il continue à s’obstiner dans cette voie.